Jean-François BOCLE
Œuvres

Photo
60 x80 cm
2023

Peinture sur papier
42x35 cm
2023

Peinture sur papier
42x35 cm
2023

Peinture sur papier
42x35 cm
2023

Peinture sur papier
42x35 cm
2023





Biographie
Jean-François Boclé est basé à Paris. Il est né en 1971 en Martinique où il y vécu près de 17 ans. Il a suivi une formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Bourges (1992-95) et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (1995-98).
Son travail s’attache autant à mettre au jour les rapports de forces et de violences - basés sur l’exploitation de « L’AUTRE » - qui règlent le fonctionnement de notre monde qu'à tracer le chemin vers la possibilité d’un « NOUS » invalidant toutes frontières entre endogène et exogène. C'est ainsi qu'il envisage son « Cannibalisme étymologique - Caniba, Cariba, Caribe : en Caraïbe, nous savons être traversé-e-s, par les Caravelles et les cales qui suivirent, par les cargos bananiers, par les migrations volontaires ou blessées, mais aussi par le cyclonique, l'éruptif, le sismique, le carnavalesque, les loas et orishas. Toute notre tectonique est cannibale.»1
Depuis plus de 25 ans, Boclé est traversé par l’historicité de la violence. Il pose incessamment la question de ce que peut être un mémorial de l’innumérable dans le contexte du Plantationocène.
« Fanon est l'arme, Boclé est la balle. Il ne peut être catalogué dans une langue spécifique, c'est pourquoi il est très difficile de l'envisager à partir de la performance, de la vidéo, de l'installation ou de ses dessins : j'aime à le voir via la façon dont il matérialise sa pensée dévorante. (...) Bien que pour beaucoup d'artistes et de penseurs caribéens, la résistance soit un espace investi quand il s'agit d'interpréter et définir la Caraïbe, pour Boclé la résistance a cessé d'être une option puisque son corps fonctionne comme une sorte de parangolé, où avec son corps cannibale, il traverse des situations de violence, en même temps qu'il est traversé par la violence. »2
Pratiquant la poésie dès ses 15 ans, depuis 2021 il écrit de la prose (à paraître aux Éditions Dickersbach Kunstverlag / Protocollum Berlin) : Les Chroniques de Mamoudzou (2021-2023), Les Chroniques Dakaroises et Les Chroniques de la possession.3 Boclé y chronique sa vie de tous les jours, mais aussi les repas qu’il partage entre amis, ses interventions en prison, dans un bidonville, dans des collèges, etc., bien souvent des sociétés blessées marquées par le décombre. Ces chroniques seront publiées en français et en anglais pour rompre tout isolement au niveau de la langue.
1 - Jean-François Boclé
2 - Jaider Orsini, curateur et critique colombien, Artishock Revista, 2017.
3 - Mamoudzou est la capitale de Mayotte (Océan Indien). Les Chroniques de la possession ont bété écrites à la Réunion (Océan Indien).
Expositions
Il a participé à 13 biennales internationales. En Amérique Latine/Caraïbes comme la Bienal Centroamericana (Costa Rica, 2016), la Bienal Salón (inter)Nacional de Artistas (Colombie, 2013), la Bienal de la Habana (Cuba, éditions 2009 et 2012), la Encuentro Bienal di Caribe (Aruba, 2012), la Bienal do Mercosur (Brésil, 2011). Également en Asie comme la 5th Kochi-Muziris Biennale (Inde, 2022) et la 4th Colombo Art Biennale, (Sri Lanka, 2016). Sur le continent africain il a participé à la Dak'Art Biennial (Sénégal, 2016) et à la Subabiennale (Sénégal, 2016). En Europe il a pris part à la 3e Biennale de Nantes, à la Bienal de Pontevedra (Espagne, 2010) et à la Thessaloniki Biennale (Grèce, 2007).